Devant une assistance
essentiellement composée de quinquagénaire, Chris Rea s’est présenté
accompagné de son groupe (un guitariste, un bassiste, un batteur et un
pianiste) pour nous offrir un concert de musicien. Pas d’effets
pyrotechniques, d’acrobaties ou de grands discours. Chris Rea, très sobre,
un peu bourru et presque statique, n’aura dit en tout est pour tout que
deux ou trois « thank you » du bout des lèvres. Mais cela ne l’a pas
empêché de donner le meilleur de lui-même durant deux heures.
La voix grave, puissante et presque enrouée, Chris
Rea chante ses plus grands hits et ses dernières créations. Il régale
surtout le public avec son jeu de guitare (mais aussi de banjo et
d’harmonica) tantôt planant (quel as de la slide guitar !), tantôt
agressif. Les chansons se succèdent « Jazzy Blue », « That’s The Way It Goes
», « Where The Blues Come From », « Josephine », « Head Out On The Highway
», « Easy Rider », « Stony Road », « Julia », « Stainsby Girl », «
Somewhere Between Highway 61 & 49 » ou encore « I Can Hear Your
Heartbeat », le set se terminant sur « The Road To Hell ». Dans la
salle, on a vite fait de repérer le fan parisien n°1 de Chris Rea. Assis
sur son siège, il s’agite comme un possédé, les bras en l’air, pointant ses
deux index vers le plafond.
Pour le rappel, le public se lève enfin et réserve
une ovation au musicien qui interprète un « On The Beach » un peu reggae et
dépourvu de ces petites notes de guitare obsédantes qui faisait tout le
charme de la chanson puis « Let’s Dance ». Pour l’ultime rappel, Chris Rea
chante son plus grand hit « Fool (If You Think It’s Over) ». Il ne
pouvait pas choisir meilleur titre pour clore ce concert.
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